Commune associée à la "
Communauté de communes de la Cévenne des Hauts Gardons "
- les Cévennes en Lozère
Page citoyenne, éditée par les associations et
amis de Ste Croix VF
CINECO | Cinéma classé "Art & Essai"
Historique
Cinéco est né en 1983 au cœur
des Cévennes. A l’origine, ce
sont quelques amateurs de cinéma
qui ont eu l’envie de faire
partager leur passion en créant
un cinéma itinérant. D’abord
c’est un premier circuit qui a
été mis en place entre quelques
villages de la Vallée Française.
Au fur et à mesure, d’autres
villages ont rejoint Cinéco pour
former à l’heure actuelle, deux
circuits sur 12 villages.
Objectifs
Cinéco s’est
donné comme but
d’offrir une
ouverture
culturelle par
le biais de
l’accès au 7ème
art aux
habitants du
Gard et de la
Lozère. A
travers son
action, Cinéco
contribue ainsi
au développement
local, par une
présence
attractive pour
le maintien des
populations et
l’accueil des
nouveaux
habitants. Son
fonctionnement
associatif en
grande partie
basé sur le
bénévolat
s’inscrit
complètement
dans la
dynamique du
lien social.
Avec : Dave Johns, Hayley Squires, Dylan McKiernan Pays : GB, France, Belgique
Synopsis :
Durée : 1h39
Drame - Palme d'or cannes 2016
Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake, un menuisier anglais de 59 ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l'obligation d'une recherche d'emploi sous peine de sanction. Au cours de ses rendez-vous réguliers au « job center », Daniel va croiser la route de Katie, mère célibataire de deux enfants qui a été contrainte d'accepter un logement à 450km de sa ville natale pour ne pas être placée en foyer d’accueil. Pris tous deux dans les filets des aberrations administratives de la Grande-Bretagne d’aujourd’hui, Daniel et Katie vont tenter de s’entraider…
Notre avis :
Dix ans après « Le vent se lève, le réalisateur reçoit une deuxième palme d'or. Celle de la dignité, que ce fils d'électricien d'usine veut rendre depuis le début de sa carrière à la classe ouvrière.
Ken Loach entre donc dans le club fermé des réalisateurs doublement palmés. Il y rejoint les frères Dardenne, Michael Haneke, Francis Ford Coppola, Shohei Imamura et Emir Kusturica. À 80 ans, le réalisateur britannique, qui avait annoncé sa retraite, a repris le combat avec Moi, Daniel Blake. Son manuel de survie en milieu hostile lui a permis d'être célébré dix ans après Le vent se lève, chronique intense et fratricide sur l'indépendance irlandaise et la guerre civile qui s'est ensuivie.
Dans son nouveau film, chronique kafkaïenne sur les pas d'un homme qui, aux yeux des services administratifs, n'est pas assez malade pour avoir droit à une pension d'invalidité, le cinéaste a le don de saisir le ton juste, de choisir la distance qu'il faut. Et d'y rajouter l'humour qui chez lui, comme toujours, est la politesse du désespoir. Il filme ces laissés-pour-compte avec une énergie qui ne triche jamais, une compassion qui ne fléchit pas. On a la sensation de la vie qui passe, avec ses injustices, ses joies, ses folies. Il est difficile d'écouter sans avoir la gorge serrée la déclaration d'amour posthume du héros à son épouse.
Le pire n'est pas toujours sûr, puisqu'il est possible de former un ersatz de famille, de bricoler un semblant de tendresse, comme on construit une bibliothèque que nul ne vous a demandée.
Daniel Blake, veuf menuisier obligé de s'inscrire au chômage, va se révolter, écrire son nom sur les murs avec une bombe à peinture. Il risque la crise cardiaque. Peu importe, tant qu'il existe. Il refuse d'être un simple consommateur, un banal usager. «Citoyen», ce mot dont on nous rebat les oreilles, prend soudain un son neuf. «Le cinéma apporte du rêve mais a aussi une mission de protestation. Il sert à mettre en scène le peuple contre les puissants. Et j'espère que cette tradition va se poursuivre», a-t-il déclaré sur la scène du Grand Théâtre Lumière en recevant sa palme des mains de Mel Gibson.
La solidarité est parfois une grande chose. Ken Loach veille. Sa colère est intacte. Son film a une dignité, une épaisseur qui touchent le noir de la cible. Le vieux gauchiste britannique a tiré des larmes aux festivaliers. Était-ce son baroud d'honneur? Cela y ressemble. Grâce à lui, la classe ouvrière ira au paradis
Un film de : Michael Dudok de Wit Date de sortie : 2016 Pays : France, Belgique
Synopsis :
Durée : 1h20
Un Certain Regard - Prix Spécial du Jury cannes 2016
À travers l’histoire d’un naufragé sur une île déserte tropicale peuplée de tortues, de crabes et d’oiseaux, La Tortue rouge raconte les grandes étapes de la vie d’un être humain.
"Ce film exceptionnel pourra séduire à la fois les enfants et leurs parents. Une vraie perle."
Notre avis :
C’est une histoire simple et touchante : celle d’un naufragé échoué sur une île déserte. Le film a fait sensation au festival de Cannes et a reçu le Prix spécial du jury dans la sélection Un certain regard.
Simplicité du récit, clarté du graphisme, réalisme du trait : un parti pris de Michaël Dudok de Wit qui parvient à toucher son public, toutes générations confondues.
Les premières images sont celles d’un homme aux prises avec une mer déchaînée qui le retourne dans tous les sens. D’emblée, l’angoisse et la peur. Puis c’est le calme après la tempête : l’homme est évanoui sur une plage de sable blanc, vierge de toute présence humaine. Son aventure est à écrire.
Michael Dudok de Wit a choisi de raconter une histoire universelle : celle de notre vie, de la naissance à la mort, avec ses épreuves et ses joies. Dérangeant pour un (jeune) public habitué à l’humour, aux rebondissements et aux bons sentiments. Ici, les animaux ne parlent pas. La nature est belle, mais peut être dangereuse.
L’homme tente d’échapper à sa condition de solitaire, finit par accepter son destin et a même le bonheur de tomber amoureux : il goûte aux joies simples de la vie. Notre héros surmonte toutes les épreuves, et pourtant, la mort est l’issue inévitable de son voyage. Les symboles simples et clairs gagnent en puissance grâce à une musique émouvante. On se passe des dialogues, qui apparaitraient superflus. On passe de l’inquiétude à la joie, du rire aux larmes. En un tour de main poétique et magique, aidé par Pascale Ferran (Bird People) à l’adaptation, le réalisateur néerlandais prend aux tripes et touche au cœur.
Ce somptueux film d'animation (prix spécial à Cannes, dans la section Un certain regard ) est bien plus qu'un récit écolo comme les autres. Il s'enivre de la beauté des éléments, du vivant comme du minéral, avec la force des grands récits mythologiques.
Un film de : François Ozon Date de sortie : 2016 Avec : Pierre Niney, Paula Beer, Ernst Stötzner Pays : France, Allemagne
Synopsis :
Durée : 1h54
Au lendemain de la guerre 14-18, dans une petite ville allemande, Anna se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé, Frantz, mort sur le front en France. Mais ce jour-là, un jeune Français, Adrien, est venu se recueillir sur la tombe de son ami allemand. Cette présence à la suite de la défaite allemande va provoquer des réactions passionnelles dans la ville.
« Derrière "Frantz", il y a un cœur, une sensibilité, énormes. La sensation de la rentrée. »
Notre avis :
Avec "Frantz", François Ozon crée une oeuvre à la beauté austère, mais où l'émotion fourmille sous une forme de classicisme maîtrisé. Sûr dans sa direction d'acteur sans faille, dans la jusesse méticuleuse des cadrages, dans la conduite du récit, "Frantz" est l'oeuvre de maturité d'un cinéaste qui nous épatait jusqu'ici par sa boulimie et son enthousiasme juvénile.
C'est une belle histoire de notre temps, qui dit à la fois la créativité du cinéma français et la force d'un cinéaste qu'on sait assez doué pour prendre tous les risques.
Un film de : Xavier Dolan Avec : Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, Léa Seydoux Pays : France, Canada
Synopsis :
Durée : 1h35
Grand prix cannes 2016
Après douze ans d’absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine. Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l’on se dit l’amour que l’on se porte à travers les éternelles querelles, et où l’on dit malgré nous les rancoeurs qui parlent au nom du doute et de la solitude.
Un film de : Jacques Perrin, Jacques Cluzaud Date de sortie : 2016 Pays : France
Synopsis :
Durée : 1h37
Un formidable voyage à travers le temps pour redécouvrir ces territoires européens que nous partageons avec les animaux sauvages depuis la dernière ère glaciaire jusqu’à nos jours. Les Saisons est une épopée sensible et inédite qui relate la longue et tumultueuse histoire commune qui lie l’homme aux animaux.
"ce regard historique est à bien des égards passionnants, investissant de façon étonnante cette forêt que l’on croyait si bien connaître."
Notre avis :
Ce film fait partie des petits bonheurs de la vie. De magnifiques images, une histoire qui fait grandir le spectateur et une réalisation à couper le souffle. Ce qui est le plus extraordinaire c'est d'avoir trouvé encore autant de lieux comme ceux là en Europe. Un film salutaire qui montre simplement la beauté du monde qui nous entoure afin de nous faire prendre conscience de ce que nous allons perdre bientôt. Charge au spectateur de se faire sa morale ou pas...
Date de sortie : 2016 Pays : Inde, Rép Tchèque, France Accesibilité : dès 4 ans
Synopsis :
Durée : 0h43
Rêver, c'est voyager… Voyager, c'est rêver… Ces 5 films devraient ravir petits et grands tant par leur magnifique diversité visuelle que par la simplicité avec laquelle ils ré-enchantent notre quotidien. Comment les protagonistes de ces histoires vont parvenir à s’extirper de leur quotidien terne en laissant une place au rêve ? Voyages de rêve est une invitation à l’ouverture au monde, une ode à la liberté de rêver, un programme qui nous transporte dans des univers lointain le temps d’une projection.
« Rêver, c'est voyager… Voyager, c'est rêver… »
Notre avis : Dans le cadre du Festival Jeune Public, Cinéco vous propose de découvrir un programme de courts-métrages original. Entrée libre pour le parent accompagnant
Un film de : Naomi Kawase Date de sortie : 2015 Avec : Kirin Kiki, Masatoshi Nagase Pays : Japon Allemagne France Accesibilité : dès 9 ans
Synopsis : Durée : 1h53 version originale sous-titrée
Les dorayakis sont des pâtisseries traditionnelles japonaise qui se composent de deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges confits.Tokue, une femme de 70 ans, va tenter de convaincre Sentaro, le vendeur de dorayakis, de l’embaucher. Tokue a le secret d’une pâte exquise et la petite échoppe devient un endroit incontournable...
« Les Délices de Tokyo est l'adaptation du livre An, écrit par Durian Sukegawa. Un auteur qui jouait déjà dans l'un des précédents films de Naomi Kawase, Hanezu, l'esprit des montagnes. Avant même l'écriture de l'ouvrage, Sukegawa en confia l'histoire à la cinéaste, qui fut touchée une fois le roman fini par "la précision avec laquelle Durian Sukegawa décrit ce qui est invisible dans la vie" »
Notre avis :
Chronique du temps qui passe. Éloge de la patience et de l’abnégation. Ce film ouvre aussi l’appétit le temps d’une recette où Kawase filme la cuisine presque sensuellement. Comme si les haricots étaient aussi vivants que Tokue le dit. Au fil des saisons qui s’égrènent sur les cerisiers qui jouxtent l’échoppe, la réalisatrice distille encore d’autres préoccupations. Elle évoque notamment la discrimination, le handicap, la question de la transmission ou l’importance de la nature, « faite pour qu’on la regarde » et que Naomi Kawase filme avec poésie et finesse. Un vrai régal.
Un film de : Rithy Panh Date de sortie : Cambodge, France Pays : Cambodge, France Accesibilité : dès 12ans
Synopsis : Durée : 1h32
A défaut d’images pour évoquer son enfance dans le génocide cambodgien, Rithy Panh substitue au vide de la mémoire des statuettes en glaise. Coup de génie poétique et fascinant en forme de retour du refoulé.
« À défaut d’images pour évoquer son enfance dans le génocide cambodgien, Rithy Panh substitue au vide de la mémoire des statuettes en glaise. Coup de génie poétique et fascinant en forme de retour du refoulé. »
Notre avis :
"L’Image manquante" est l’incarnation magnifique de la sublime dignité des victimes de massacres qui ne réclament jamais vengeance, qui refusent radicalement d’utiliser les mêmes armes que leurs oppresseurs, qui demandent finalement peu de choses : que l’on écoute leur histoire, que l’on s’en souvienne, et que justice passe.
Un film de : Günes Nezihe Sensoy, Doga Zeynep Doguslu, Elit Iscan Date de sortie : 2015 Pays : Turquie France Allemagne Accesibilité : dès 12 ans
Synopsis : Durée : 1h37 Version originale sous titrée C’est le début de l'été.Dans un village reculé de Turquie, Lale et ses quatre sœurs rentrent de l’école en jouant avec des garçons et déclenchent un scandale aux conséquences inattendues.La maison familiale se transforme progressivement en prison, les cours de pratiques ménagères remplacent l’école et les mariages commencent à s’arranger.Les cinq sœurs, animées par un même désir de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées.
« Deniz Gamze Ergüven nous donne à aimer très fort fort ses indomptables héroïnes ; à travers leur combat que leur beauté et leur jeunesse exaltent, c'est celui de toutes les femmes qu'elle exprime et dans bien d'autres pays que la Turquie. Allez voir "Mustang", conte salutaire à la radieuse sensualité clandestine. »
Notre avis : Deniz Gamze Ergüven nous donne à aimer très fort ses indomptables héroïnes ; à travers leur combat que leur beauté et leur jeunesse exaltent, c'est celui de toutes les femmes qu'elles expriment et dans bien d'autres pays que la Turquie. Un conte salutaire à la radieuse sensualité clandestine. Un film énergique et doux qui emporte le spectateur au galop dans le tourbillon des chevelures de ses héroïnes. Nous on a adoré !
Un film de : Richard Starzak et Mark Burton Date de sortie : 2015 Pays : Grande Bretagne, France Accesibilité : Acc dès 3ans
Synopsis : Durée : 1h33 Une blague de Shaun entraîne accidentellement le fermier jusqu’à la Grande Ville, Shaun, Bitzer et le reste du troupeau se retrouvent embarqués dans une aventure complêêêêtement inattendue en pleine grande ville… Shaun arrivera-t-il à retrouver le Fermier dans cette ville étrangère et inconnue avant de s’y perdre pour toujours ?
« Une folle épopée pleine de tendresse et d'émotion, rythmée par une avalanche de gags qui feront mouche quel que soit son âge... »
Notre avis : Avec un art consommé de la litote "so british" et du burlesque, les deux auteurs-réalisateurs réussissent à faire rire tous les publics. Truffés de références à la culture populaire, qu'elles soient cinématographiques ("Le Segneur des anneaux", bien sûr...) ou musicales (un tube de pop britannique entonné à cappella par le choeur du troupeau), les gags aussi inattendus que désopilants s'enchaînent à la vitesse d'un mouton au galop, sans pour autant tomber dans l'écueil du film à sketchs. Succulent !